Après un essai sans grand lendemain avec l’alphabet crétois, retranscrit en systèmes dits linéaire A et linéaire B, encore sujets à quelques difficultés de compréhension, l’alphabet grec put s’épanouir grâce à l’hégémonie de cette civilisation dans le pourtour méditerranéen mais surtout du fait des emprunts réalisés auprès de l’alphabet phénicien. L’invention des lettrés grecs concerna essentiellement l’apport de voyelles qu’ils surent adjoindre aux consonnes de l’alphabet initial, facilitant d’autant la lecture des mots et rendant possibles de multiples combinaisons très identifiables. La pierre demeurait le support essentiel pour les hommages aux défunts sur les stèles funéraires, les prières aux dieux dans les sanctuaires ou les décrets ou textes officiels ou commémoratifs à la gloire du pouvoir sur les monuments. Le papyrus de moins en moins employé dans l’administration, devait disparaître au profit du parchemin remis au goût du jour pour des raisons politico-économiques : l’Egypte ayant cesser d’exporter ce support suite aux prétentions du roi de Pergame de vouloir créer une bibliothèque supplantant celle d’Alexandrie. (parchemin vient du nom Pergame). La tablette de cire, facile d’emploi a été vraisemblablement d’usage courant alors que le parchemin se généralisait dans les milieux érudits.
Aux outils connus à cette époque comme calames et pinceaux, venait s’ajouter le stylet d’os ou de bronze dont l’embout aplati servait à effacer les écrits précédents pour de nouveaux messages.
La civilisation grecque va jouer un rôle de transition dans le domaine de l’écriture, mariant l’emprunt aux usages des pharaons et l’introduction de nouvelles formes de transcription. Il en est ainsi du calame (1) et du papyrus (2) pour écrire des textes grecs. Mais le contexte politique et économique oblige à rechercher une autonomie des matières premières et à confronter une hégémonie culturelle. Le parchemin (3) obtenu à partir d’une peau travaillée et lissée à la pierre ponce (4) est remis au goût du jour pour compenser le blocus égyptien. Si l’ostracon (5) sert pour de simples notes, la tablette de cire se généralise avec son stylet. Les céramiques qu’elles soient coupe (7), vase à parfum (8), ou large vase,(9) s’ornent de scènes mythologiques ou de la vie quotidienne où l’écriture permet l’identification des personnages, ancêtres des phylactères du Moyen-âge |