Matériel d’exposition – Rome

Les latins apparaissent comme des continuateurs plutôt que des créateurs dans le domaine de l’écriture. Ils adaptèrent, tant pour les systèmes d’alphabets en y ajoutant toutefois « Y » que pour les instruments à tracer les signes, les dispositifs qu’ils rencontrèrent au gré de leur conquêtes auprès des civilisations soumises à leur empire. Ce fut plutôt par leur capacité de diffusion qu’ils restèrent remarquables et dignes d’être mentionnés comme acteurs dans l’histoire de l’écriture.
Ils utilisèrent pour les mêmes emplois que leurs prédécesseurs les supports tels que la pierre sur laquelle s’affichait la « capitale romaine », le parchemin, dont ils généralisèrent l’utilisation, la tablette de cire composée de plusieurs volets et son stylet de bronze devenus populaires comme en témoignent les nombreuses fresques de Pompéi.
A ces différents supports, il faut ajouter la feuille de liber, partie de l’arbre entre le bois et l’écorce qui donna son nom à livre et librairie et constitua le support bon marché.
Ce sont toutefois les Romains qui ont créé les premiers feuillets réalisés par pliage de la feuille de parchemin, permettant une économie du support : on écrivait au recto et au verso, ce qui facilitait également la lecture.

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rome2 Influencé par les civilisations antérieures, le monde romain va continuer à s’approprier les instruments d’écriture pour son propre usage et son mode de fonctionnement. La présence du calame (1) persiste avec l’encrier en céramique ou en bronze (6), les stylets en bronze(2) accompagnant les tablettes de cire (7) dont le nombre de volets progresse pour constituer de petits carnets de notes qui deviennent très courants. Sur le support de pierre (8), le burin de fer (3) va ciseler la lettre en « capitale ». Sur les céramiques (10) on imprime le nom de l’artisan créateur. Mais l’innovation importante demeure le parchemin (5) que l’on plie plusieurs fois pour constituer les premières esquisses de livres. Il détrône le papyrus inadapté à cet emploi car trop rigide et cassant. Le liber (4) autre support végétal économique devait être employé pour les écrits éphémères. Ceci n’empêche pas de voir apparaître des graffiti (9), non pas gravés d’après le sens étymologique, mais simplement peints sur les murs des maisons.

 

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